"Il était une fois une jeune princesse qui s'ennuyait tout en haut de sa tour"
Satine s'ennuie. Ça lui arrive souvent lorsque les autres sont à l'école, tandis qu'elle reste seule ou presque à l'orphelinat. La reprise est pour bientot, heureusement ! L'angoisse lui serre le ventre. *Heureusement ? * Préférant ne pas trop y penser, elle secoue la tête. Il faut qu'elle s'occupe, et vite.
"Cette princesse passait le plus clair de son temps penchée à la fenêtre, a regarder passer les nuages"
Elle erre dans les couloirs, les escaliers. Monte, descend. Monte encore, redescend. Elle ne veut pas sortir, il pleut. En désespoir de cause, elle va dans la bibliothèque. Relire un conte, c'est mieux que penser à l'école. Elle se dirige sans se presser vers son livre préféré. Avec ses doigts, elle immite un personage qui court d'étagère en étagère.
"Mais ce qu'elle aimait le plus regarder, c'était les nuées d'oiseaux. Elles formaient des ombres chinoises qui lui racontaient des histoires merveilleuses. Parfois, la princesse s'imagineait etre l'un de ces oiseaux. Elle s'imagineait ce sentiment d'invicibilité lorsqu'on était parmi cette multitude."
La petite fille remarque que la bibliothèque est déserte. Pas d'autres enfants. Elle prend son livre et s'assoit, ouvre une page au hasard. Rien qu'en voyant l'image sur la page de gauche, elle sait exactement où elle est. D'un murmure, elle récite sans quitter la gravure des yeux
<<Dans la dernière chambre tu trouveras l'oiseau d'or dans une vilaine cage d'osier. A côté se trouve une belle cage d'or, mais ne change surtout pas l'oiseau de cage, il t'arriverait malheur>>
"Un beau jour, un oiseau vint se poser à la fenètre de la princesse. Celle-ci s'en saisit avec émerveillement, c'était la première fois qu'elle en voyait un de si près. Pendant plusieurs jours elle le garda auprès d'elle, puis vint un moment où elle se résolut à s'en séparer."
Entre deux soupirs ennuyés, Satine récite les hauts de pages du livre qu'elle connait par coeur. Elle se demande si quelqu'un dautre ici aime et lit ce livre. Peut-être pas autant qu'elle, mais au moins un peu ?
Elle pense aux autres enfants, essaye de s'imaginer lequel pourrait aimer les contes. Elle ne voit pas qui. Ils sont tous si... si quoi ? Différents ?
"Avant de lui faire ses adieux, elle lui attacha avec un ruban d'or un petit mot à la patte : Où que tu sois, je pense à toi"
La fillette fouille dans ses poches, en sort un bout de papier froissé et un crayon de couleur sa couleur préférée, donc bleu canard. Dessus, avec sa belle écriture elle inscrit <<Bonjour, tu aimes ce livre ? Moi je l'adore>>. Elle plie le petit papier et le glisse à la page 42 du livre. Juste à côté de la belle gravure de l'oiseau d'or.
"La princesse pleura longtemps après le départ de son ami l'oiseau. Elle repensait souvent aux jours heureux passés avec lui et son coeur se serait. Plus que jamais, elle aurait voulu posséder des ailes et rejoindre à grands coups de plumes son ami, son seul ami..."
Elle regarde son papier, l'enlève. Le remet. Le regarde encore. Elle se dit qu'elle doit vraiment s'ennuyer pour faire quelque chose d'aussi bête. Tant pis, elle hausse les épaules puis se lève et va reposer le livre. Les autres enfants ne vont pas tarder à rentrer à l'Orphelinat, tout au moins ceux qui reviennent manger à midi. Elle s'étire longuement puis sort de la bibliothèque.
Satine s'ennuie. Ça lui arrive souvent lorsque les autres sont à l'école, tandis qu'elle reste seule ou presque à l'orphelinat. La reprise est pour bientot, heureusement ! L'angoisse lui serre le ventre. *Heureusement ? * Préférant ne pas trop y penser, elle secoue la tête. Il faut qu'elle s'occupe, et vite.
"Cette princesse passait le plus clair de son temps penchée à la fenêtre, a regarder passer les nuages"
Elle erre dans les couloirs, les escaliers. Monte, descend. Monte encore, redescend. Elle ne veut pas sortir, il pleut. En désespoir de cause, elle va dans la bibliothèque. Relire un conte, c'est mieux que penser à l'école. Elle se dirige sans se presser vers son livre préféré. Avec ses doigts, elle immite un personage qui court d'étagère en étagère.
"Mais ce qu'elle aimait le plus regarder, c'était les nuées d'oiseaux. Elles formaient des ombres chinoises qui lui racontaient des histoires merveilleuses. Parfois, la princesse s'imagineait etre l'un de ces oiseaux. Elle s'imagineait ce sentiment d'invicibilité lorsqu'on était parmi cette multitude."
La petite fille remarque que la bibliothèque est déserte. Pas d'autres enfants. Elle prend son livre et s'assoit, ouvre une page au hasard. Rien qu'en voyant l'image sur la page de gauche, elle sait exactement où elle est. D'un murmure, elle récite sans quitter la gravure des yeux
<<Dans la dernière chambre tu trouveras l'oiseau d'or dans une vilaine cage d'osier. A côté se trouve une belle cage d'or, mais ne change surtout pas l'oiseau de cage, il t'arriverait malheur>>
"Un beau jour, un oiseau vint se poser à la fenètre de la princesse. Celle-ci s'en saisit avec émerveillement, c'était la première fois qu'elle en voyait un de si près. Pendant plusieurs jours elle le garda auprès d'elle, puis vint un moment où elle se résolut à s'en séparer."
Entre deux soupirs ennuyés, Satine récite les hauts de pages du livre qu'elle connait par coeur. Elle se demande si quelqu'un dautre ici aime et lit ce livre. Peut-être pas autant qu'elle, mais au moins un peu ?
Elle pense aux autres enfants, essaye de s'imaginer lequel pourrait aimer les contes. Elle ne voit pas qui. Ils sont tous si... si quoi ? Différents ?
"Avant de lui faire ses adieux, elle lui attacha avec un ruban d'or un petit mot à la patte : Où que tu sois, je pense à toi"
La fillette fouille dans ses poches, en sort un bout de papier froissé et un crayon de couleur sa couleur préférée, donc bleu canard. Dessus, avec sa belle écriture elle inscrit <<Bonjour, tu aimes ce livre ? Moi je l'adore>>. Elle plie le petit papier et le glisse à la page 42 du livre. Juste à côté de la belle gravure de l'oiseau d'or.
"La princesse pleura longtemps après le départ de son ami l'oiseau. Elle repensait souvent aux jours heureux passés avec lui et son coeur se serait. Plus que jamais, elle aurait voulu posséder des ailes et rejoindre à grands coups de plumes son ami, son seul ami..."
Elle regarde son papier, l'enlève. Le remet. Le regarde encore. Elle se dit qu'elle doit vraiment s'ennuyer pour faire quelque chose d'aussi bête. Tant pis, elle hausse les épaules puis se lève et va reposer le livre. Les autres enfants ne vont pas tarder à rentrer à l'Orphelinat, tout au moins ceux qui reviennent manger à midi. Elle s'étire longuement puis sort de la bibliothèque.